Heurts et malheurs d’une marque
Trois générations de fabricants se succèdent de Père en Fils sur trois quart de siècle pour faire, vendre et défendre la renommée de leur produit, le couteau qui porte leur nom.
Cette famille a achetée la marque « ancre des mers » en 1862, le 3 novembre, à Jean Calmy.
Le 25 mars 1891, Etienne Pradel le vend à son fils Joseph.
Le 31 juillet 1822, Georges Pradel le petit fils en devient acquéreur.
L’histoire de cette marque et de ce patronyme n’est qu’une longue suite de procès qui voient s’affronter pied à pied les propriétaires successifs et leurs plagiaires.
Le 22juin 1896, la coutellerie thuau de Nantes écrivait à Joseph Pradel :
» Votre forme de couteau vous appartient tellement que tout les acheteurs, tous les vendeurs, tous les fabricants le nomment toujours couteau Pradel quelle que soit la marque. Cela est de notoriété publique ».
Cette vérité d’évidence, le tribunal la fait sienne dans ses attendus. Si le fabricant spolié obtient gain de cause contre son imitateur, on peut dire qu’il a perdu sur le fond et qu’à l’avenir, plus rien ne sera comme avant.
La forme Pradel est commune.
Le modèle du couteau dont seul voudrait user le demandeur est un modèle courant, dit couteau « genre anglais », largement fabriqué par les fabricants de Thiers qui y apposent leurs noms ou leur marque de fabrique