La forme Pradel est commune
Ce genre de couteau porte sur la place de Thiers le nom de Pradel-Chomette, c’est seulement pour le seul fait que ce couteau est mieux conditionné et fait peut être fait d’un meilleur acier que ceux que fabriquent les autres couteliers de Thiers.
A/De l’usage d’un patronyme dans la marque
En se servant de leur nom patronymique, les fabricants de Thiers usaient d’un droit indiscutable. Ce nom serait il même commun à plusieurs autres fabricants du même produit et habitant la même ville.
Il est ici clairement affirmé par le tribunal que la forme du couteau est tombé dans le domaine public et qu’un patronyme ne peut être revendiqué comme marque par un seul déposant.
B/Quand le nom propre devient commun
Profitant de la brèche ouverte par le tribunal, on voit alors apparaitre une véritable explosion des marques.
L’acharnement des contre facteurs à imiter le couteau Pradel à travers son fabriquant et sa marque, la pugnacité de celui-ci à défendre sa propriété industrielle, n’ont qu’une explication : le fabuleux marché que représentaient les régions de l’Ouest pour les couteliers Thiernois.
Il y avait la belle époque 12000 à 15000 ouvriers de toutes spécialités dans le bassin de Thiers. Il fallait beaucoup de commandes pour les faire vivre. L a guerre commerciale des marques s’explique donc par ce contexte.
Plus près de nous, « la guerre de Laguiole » qui a opposé les couteliers aveyronnais aux fabriquant Thiernois, pour une appellation géographique et non sur un patronyme est une autre preuve des tensions économiques que les marques peuvent susciter.