Les maitres du Damas

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LES MAITRES DU DAMAS

 

La technique du damas n’est plus à présenter au regard de l’intérêt qu’elle suscite. Pour le résumé brièvement, elle consiste à « corroyer » ou à souder des métaux de nuances différentes. Souvent de l’acier demi-dur avec un métal peu réactif à l’acide comme de l’acier au nickel, ce qui permet d’obtenir de beaux contrastes après un bain acidulé qui révèle tout les détails du travail de forge préalable. L’autre attrait provient du mélange des nuances, le dur et le doux qui autorise une qualité de métal inégalée.

 

 Hank Knickmeyer 

knickmeyer

 Ce coutelier américain s’est spécialisé dans une technique originale et totalement spécifique à lui-même. Cette technique génère des motifs très particuliers pour simplifier considérablement la chose, elle consiste à réaliser des blocs imposants de damas « puzzle » de 10 cm / 10 cm fait d’un assemblage des pièces entièrement imbriquées dans un  lingot massif qui est lui –même  soudé et étiré par des découpes et des torsions sélectives.

A partir de ces techniques, Hank K arrive à des motifs sans cesse différents mais qui porte sa signature au propre et au figuré car H.K ne signe pas ses lames, il intègre dans ses blocs de damas ses initiales H.K.Les lames produites par H.K ne sont pas seulement décoratives, elles ont aussi un tranchant de 60 Rockwell obtenu grâce à l’usage d’un acier fortement carburé bonifié par une structure en damas mille feuille très élaboré. Un style à la fois proche et différent de Hank est donné par Todd Kinnikin. Un style à la fois proche et différent de Hank est donné par Todd Kinnkin.

 Todd Kinnkin

 

 

Son inspiration est dictée par le design des tribus indiennes de l’Alaska. Ces motifs particuliers, comparables à ceux des peuplades Haïnous du Japon septentrional est idéal dans la réalisation de la technique du bloc de damas.

En effet cette technique fait appel à un bloc d’acier dans lequel on insère des pièces d’acier nickel, puis ce bloc est cinglé et étiré au martinet. Après saupoudrage de borax ou de toute autre pate à souder, après quoi le bloc est homogénéise puis étiré. La difficulté principale d’une telle soudure est d’éviter que les pièces  du bloc glissent les unes sur les autres car contrairement à beaucoup d’autres techniques du damas pour lesquelles une erreur peut se rattraper, pour celui-ci elle est irrémédiable.

Les motifs indiens, très souvent inspirés par des représentations de visages ou d’animaux sont passés à travers un filtre cubiste ce qui donne des formes planes très esthétiques et plus faciles à mettre en forme dans cette version de damas car elles ne glissent par les unes sur les autres : il n’y a plus qu’à en  meuler des facettes afin d’obtenir par écrasement à la presse les formes définitives.

On peut de même dans cette techniques insérer des sous motifs, qui sont en fait des morceaux du bloc de damas initial, étirés, mêlés, travaillés et retravaillés afin d’obtenir de nouveaux dessins.

Par cette technique,

il est ainsi possible d’obtenir un design extrêmement varié et de coller à un art à la fois simple et complexe mais dont l’essence est toujours l’abstraction.

 

 

 

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