Parmi les couteaux il existe de grands classiques tels que les Bowies, les tantos ou Koukris. Aujourd’hui, c’est de ce dernier dont nous parlerons. Ce couteau est originaire du Népal ou les GURKAS l’utilisent. Les GURKAS sont des montagnards , il va de soi qu’ils sont experts dans l’utilisation du couteau.
Pour les Gourkas le Koukri n’est pas simplement un couteau et ils lui vouent un respect quasi-religieux. Le Koukri est aussi utilisé par les Sherpas qui accompagnent de nombreuses expéditions sur le toit du monde.
La forme générale du Koukri rappelle un grand accent circonflexe. Il est intéressant de constater que le Koukri dans sa forme est très similaire à un autre couteau originaire lui d’Egypte, et qui remonte à l’époque des pharaons. Des modèles en bronze ont été découverts et la seule différence que l’on peut noter est que la forme est plus ronde que pour le Koukri.
En effet, le Koukri est avant tout un outil de coupe, il aidera lors de l’installation des campements à préparer le feu, à couper le bois, bref à aménager le camp.
I sera aussi une arme pour le soldat ainsi que pour le montagnard allant à la chasse. En fait le Koukri reste l’outil de base pour des personnes vivant au grand air dans une région très rude.
Le Koukri existe en bon nombre de tailles et les lames varient de 12 cm à près de 50 cm. Les modèles classiques se situent plus entre 25 et 30 cm.
En général la poigné est en bois ou en corne, il s’agit presque toujours d’un montage sur soie. Cette poignée est généralement prise entre deux parties de laiton, une douille et un pommeau sur lesquelles la soie est montée.
La lame est bien souvent forgée dans de l’acier issu de ressort de Land Rover ou d’autres véhicules venus mourir sur le toit du monde.
La lame assez massive va en s’élargissant vers la pointe, gage d’une forge sérieuse. Le dos est souvent meulé afin d’accentuer cette forme très caractéristique du V inversé. L’acier utilisé peut varier suivant les lieux de fabrication qui sont en général des ateliers d’artisans avec un matériel très primaire.
L’étui, généralement en bois, est parfois recouvert de cuir. Il porte sur sa face arrière deux, voire trois logements pour des outils. Par ce terme nous pensons à un petit couteau dont la forme rappelle celle du Koukri. Le second outil sert à redresser le fil du Koukri, un peu comme un fusil. Quant au troisième il s’agit souvent d’un poinçon.
Il existe aussi des modèles de luxe avec dans certains cas les poignées sculptées, des lames en damas, le tout d’une très grande facture et d’une très belle qualité de finition.
Les établissement Pierre Courty à Paris importent depuis quelques temps des Koukris de belle facture avec un grand choix de tailles. Depuis peu, ils ont importé des modèles réalisés à leur demande avec lame en damas. Ce damas, d’après nos informations, est constitué de neuf matériaux différents, sûrement diverses variantes d’acier plus ou moins carburés. Peu nuancés après révélation, ces Koukris sont plus efficaces qu’esthétiques, c’est du moins ce qu’il ressort des séances d’affûtage et de coupe.