Comment les couteaux Capucins ont ils été remis au goût du jours ?
En 1992 dans l’Ariège, un commerçant décide d’augmenter en qualité et en quantité le rayon coutellerie de son magasin.
A l’occasion des Médiévales 1992, animation estivales de la capitale ariégoise, il a l’idée de ressortir de son tiroir de vieux grats, en tant que produits du terroir. Surprise ! Ils se vendent comme des petits pains ! Il faut profiter de ce goût du public pour un produit porteur d’une identité régionale, d’une authenticité palpable. Mais il n’est guère aisé de ressusciter un disparu. Il faut découvrir de vieux stocks de lames oubliées et convaincre un fabriquant d’en refaire ! Il faut trouver la corne. Il faut dénicher dans le coin un monteur habile, capable sans outillage spécialisé, de retrouver une technique oubliée. L’enthousiasme et la pugnacité de M Montariol triomphent et « l’arégeois » nouveau remplace le Grat défunt.
En 1995, à Thiers, Pierre Cognet découvre dans son atelier quelques lames de Capucins marquées « au lièvre », forgées à la main par son grand-père « Gaston Cognet » qui en fabriqua jusqu’aux années 35/36. Il s’amuse à monter quelques lames sur de splendides manches de corne noire et blonde. Le résultat est magnifique et les collectionneurs s’arrachent ces pièces de choix. Le stock est vite épuisé. De nouvelles lames sont réalisées, en acier XC75,contenant 0.7% de carbone, gage d’un tranchant vif et durable. Leur forme classique n’a pas changé. Elles sont empreintent d’une marque nouvelle reproduisant l’antique image du lièvre surmontant le nom de cette très ancienne famille de couteliers thiernois. Désormais, à coté des Douk-Douk mondialement connus la coutellerie Cognet offre aux amateurs des beaux Capucins aux manches de corne blonde ou brune.
J’ai pas trouvé d’image du capucin avec une tête de moine réalisé par Cognet mais c’est mon préféré.
Couteaux capucins sculptés en corne noire
Et en corne blonde
