Couteau en acier et carbonne
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- Technique pour faire la différence
- Détails du couteau Laguiole
- La butée de lame
- De la barre d'acier au couteau
- Fermeture des couteaux de poches
- Comment aiguiser son couteau ?
- Les pierres à aiguiser
- L'entretien d'un couteau de poche
- L'entretien d'un couteau de cuisine
- Adresses des couteliers
- Couteau en acier et carbone
- Se raser avec un rasoir droit
- L'entretien du rasoir droit
Tout comprendre sur la fabrication d’un couteau en acier inoxydable.
Il n’est pas toujours simple de comprendre comment se déroule la fabrication d’un Laguiole en acier inoxydable. Avec cet article, nous vous invitons dans les forges de nos couteliers pour y découvrir leur savoir-faire ancestral.
Pour recevoir cette appellation la lame, la mitre (partie de métal sur le manche) et la soie (partie du métal dans le manche) doivent être forgés.
1- La forge.
Dans les fabrications de couteaux droits bas de gamme soudée ou semi forgée, seule la mitre est forgée. La lame n'est pas forgée, elle est seulement découpée.
Pourtant, l'opération de forge est essentielle. C’est ce processus qui permet d’entremêler étroitement les fibres de l'acier et améliore son pouvoir de coupe.
Les matières premières sont choisies par nos couteliers sont parmi les meilleures aciers inoxydables du marché (C50C13).
Pour réaliser cette opération on découpe les bandes d'acier en lopin calculés aux sections correspondantes à l'article mis en fabrication.
Ces lopins sont disposés dans un four à 1150° afin de rendre l'acier malléable pour pouvoir le forger.
A la sortie du four ils sont placés sur la matrice de la forme du modèle à travailler.
Les lopins rougis prennent en 3 frappes différentes sous la masse du pilon de 1000 kgs de masse tombante la forme du modèle déterminé.
Après cette opération de forge il convient de réaliser une autre série d'opérations :
a) Le recuit
Ces aciers sont très chargés en carbone ( pour une très bonne coupe), un recuit d'adoucissement à 800° et à l'abri de l'air est nécessaire afin de rendre l'acier malléable pour l'opération suivante.
b) Le découpage
La pièce obtenue à la forge étant très grossière, il faut maintenant lui donner la forme exacte du couteau. Pour cela on place l'ébauche sous un découpoir emporte-pièce à la forme de l'article désiré.
La dernière opération consiste à percer la soie pour faire le passage des rivets qui serviront à fixer le manche.
2 - La trempe
La trempe est une opération très importante qui consiste à donner la bonne dureté au couteau afin qu'il puisse couper longtemps.
Pour tremper un couteau il convient de le redresser pour qu'il soit le plus droit possible et qu'il ne se déforme pas sous l'action de la chaleur.
Il faut disposer les couteaux d'une façon très précise sur des plaques qui seront alors placées dans un four à une température de 1040°C.
Après ce traitement thermique, les couteaux sont sortis du four de trempe et sont plongés dans un bain d'huile pour avoir un refroidissement brutal de l'acier.
Les couteaux sont ensuite remis dans le four pour obtenir une bonne dureté et une certaine souplesse de l'acier.
Cette opération s'appelle le revenu. (four à une température de 200°)
L'opération de trempe ayant, sous l'action de la chaleur, légèrement déformé le métal du couteau, il faut une nouvelle fois le redresser afin qu'il soit parfaitement droit pour la phase suivante de fabrication.
3 - L'émouture et le meulage.
L'émouture est également une opération très importante, car il s'agit de meuler la lame du couteau brut et de lui donner la meilleure coupe possible.
La lame est passée a plusieurs reprises dans une machine à émoudre afin d'enlever le maximum de métal par frottement de la meule sur la lame du couteau et d'arriver ainsi à la meilleure finesse du tranchant.
Une autre opération consistera à enlever toutes les rayures provoquées par l'émouture.
Il faut ensuite meuler toutes les parties brutes du couteau afin d'enlever la calamine et les rendre brillantes.
4 - Montage du manche.
Le montage du manche se fait en assemblant les deux parties. Chacune d'elle est montée sur la soie puis rivetée.
5 - Polissage final.
Le polissage final est une opération qui demande une très grande qualification professionnelle, car elle consiste à donner aux articles encore grossiers la bonne présentation. On le fait normalement avec une meule de coutelier mais il est également possible de le faire avec des outills de polissage moins volumineux.
Pour cela il faut absolument repolir toutes les parties visibles du couteau avec divers outils de tailles et de formes différentes.
Enfin arrive la dernière opération de fabrication, l'affilage de la lame qui consiste, à l'aide d'une meule, à affiner au maximum le tranchant et donner ainsi au couteau la meilleure coupe.
Pour découvrir les étapes du montage en images, venez par ici.
Le couteau est ainsi terminé. Il sera alors essuyé, marqué sur la lame, puis emballé.
Découvrez ici notre large gamme de couteaux pliants en acier inoxydable.
Quelle est la différence entre une lame Laguiole forgée en acier inoxydable et une lame en carbone ?
C’est une question que l’on nous pose souvent, elle est pertinente et mérite une réponse à la hauteur.
Pour comprendre quelle lame vous conviendrait plus, il est essentiel de connaître la différence entre l’acier inox et carbone.
Vous aimeriez savoir quelle lame choisir pour votre couteau pliant Laguiole...
La clé c’est vous. Pour choisir la lame de votre couteau pliant, il faut savoir l'usage que vous souhaitez en faire et du soin que vous allez apporter à votre couteau.
Le carbone craint l'oxydation et doit être parfaitement essuyé après usage au risque de voir votre lame s’oxyder. Au contraire, l'acier lui ne rouille pas, il nécessite donc un entretien moins contraignant.
Quelle est la différence entre le carbone et l’inox ?
Ce n'est pas parce que deux articles sont fabriqués en acier qu'ils présentent nécessairement le même type d'acier. Il existe de nombreux types d'acier différents, les deux plus courants étant l'acier inoxydable et l'acier au carbone. Bien que ces deux types d'acier puissent se ressembler, ils se distinguent l'un de l'autre par quelques nuances essentielles.
Acier inoxydable.
Également connu sous le nom d'acier inoxydable, cet acier est à la hauteur de son nom en offrant une grande résistance aux taches causées par la corrosion. Normalement, lorsque des métaux à base de fer comme l'acier sont exposés à l'oxygène, ils subissent une transformation chimique, appelée oxydation, qui modifie leurs propriétés. Le fer s'oxyde en transformant le fer autrement dur en un métal brun rougeâtre (oxyde de fer). L'oxyde de fer finit par s'oxyder et peut se désintégrer complètement en poudre.
L'acier inoxydable est conçu pour se protéger de l'oxydation. Il présente une teneur minimale en chrome de 10,5 % en masse. C'est important car le chrome, contrairement au fer, n'est pas sensible à l'oxydation. Le chrome peut être exposé à l'oxygène sans développer de rouille ou de corrosion, ce qui en fait un élément inestimable dans la création de l'acier inoxydable. L'acier inoxydable comporte une couche protectrice de chrome qui crée une barrière entre l'oxygène ambiant et le fer contenu dans le métal, ce qui le protège de la corrosion.
L'acier au carbone.
L'acier au carbone se caractérise par une forte teneur en carbone, généralement jusqu'à 2,1 % de son poids.
Quels sont les avantages de l'acier au carbone ? L'utilisation d'une teneur élevée en carbone modifie les caractéristiques de l'acier. Plus précisément, il devient plus fort et plus dur. C'est pourquoi de nombreuses épées, couteaux et autres armes blanches sont fabriqués avec de l'acier à haute teneur en carbone.
Eh oui, l'acier au carbone rouille car il n'a pas les propriétés de résistance à la corrosion de son homologue en acier inoxydable. Bien qu'il soit plus solide et plus durable que l'acier inoxydable, l'acier au carbone peut rouiller et se corroder lorsqu'il est exposé à l'humidité. Même de petites quantités d'humidité, y compris la vapeur d'eau présente dans l'air, peuvent faire rouiller l'acier au carbone. En outre, l'acier au carbone est moins ductile (il peut moins se déformer plastiquement sans se rompre) que l'acier inoxydable.
Par contre le gros avantage du carbone est sa qualité de réaffutage rapport à l’inox.
Si vous prenez soin de votre couteau et que vous l’essuyez méthodiquement à chaque usage, il est préférable de prendre une lame au carbone.
Les questions fréquentes sur la fabrication des lames.
Quelle est la différence entre l'acier inoxydable et l'acier au carbone ?
▶ L'acier inoxydable a une forte teneur en chrome qui agit comme une couche protectrice contre la corrosion et la rouille.
▶ L'acier au carbone a une teneur élevée en carbone qui, lorsqu'il est exposé à l'humidité, peut se corroder et rouiller rapidement.
▶ L'acier inoxydable est plus attrayant à l'œil et peut être utilisé pour des produits décoratifs.
▶ L' acier inoxydable est plus solide et plus durable que l'acier au carbone.
Si vous offrez un couteau Laguiole et que la personne n’a pas spécialement de connaissance en la matière, il est préférable de lui offrir une lame en inox.
Le choix de la lame au carbone se fait à la 4e étape de notre module de personnalisation ici .
Forgez-vous plus de lames en inox ou plus de lames au carbone ?
85 % des couteaux pliants que nous vendons sont fabriqués avec une lame en inox et 15% avec une lame au carbone. Ces chiffres s'expliquent aisément : les couteaux pliants aux lames inox sont plus simples d'entretien : c'est un achat malin !
La lame carbone a exactement le même prix que la lame en inox. D'ailleurs nos clients peuvent une lame carbone pour n'importe lequel de nos couteaux. Nous montons un couteau au carbone uniquement sur demande expresse. Attention, la vitesse de fabrication change, il faut compter 2 semaines car c'est une composition spéciale.
Quels aciers utilisez-vous pour les lames des couteaux Laguiole?
Quel acier utiliser ? Le plus connu des aciers de lame de couteau est l'acier 440 que nos grands-pères amateurs d'Opinel et Laguiole ont parfaitement connu et surtout apprécié.
Cet acier s'affûtait facilement avec n' importe quelle pierre à affûter ou fusil à aiguiser, toujours à portée de main dans la besace. Mais cette lame 440 classique tant chérie noircit au fil du temps, elle a aussi besoin d’être polie, la lustrée, ne jamais la laver à l'eau après la cuisine, l'essuyer régulièrement avec un chiffon pour éviter l'oxydation – bref, elle demande une attention particulière pour rester parfaite.
Heureusement, les alliages d'acier ont évolué depuis nos aïeux. La métallurgie a su créer un acier plus adapté à la coutellerie. L'acier 440 rebaptisé 440 inox est la version moderne de l'acier de nos aïeux. C’est le plus répandu, la lame inox blanche ne noircit pas, elle demande soit un peu plus de savoir-faire en technique d'affûtage, mais cet inconvénient est minime face à la qualité acquise.
L’acier 12C27 a très bonne presse aussi et c’est justifié : il cumule les qualités des deux premiers aciers cités ci-dessus sans les défauts. (Facile à entretenir et sans souci d'oxydation)
En ce qui concerne nos couteaux pliant Laguiole, une lame en acier 440C est toujours garante d'une très grande qualité pour un usage fréquent.
Qu'est-ce que l'acier Damas ? C’est un sujet à part que nous vous invitons à découvrir ici.
Comment déchiffrer les indices de dureté d'une lame ?
La dureté Rockwell HRC est un procédé qui consiste à enfoncer une bille d'acier pour mesurer la dureté d'un métal, pour faire le point :
- à partir de 53-54 HRC une lame de couteau a une dureté de qualité correcte,
- au-delà de 58-60 HRC il s'agit d'une très bonne lame.
Cependant il ne faut pas oublier qu'une lame très dure sera également plus difficile à réaffûter.
Désormais vous avez en substance les grandes lignes pour comprendre comment se déroule la fabrication d’un couteau Laguiole en acier inoxydable.
Si vous avez des questions, nous sommes à votre écoute !