Détails du couteau Laguiole
Le club rassemble des informations sur la coutellerie grâce à la participation des passionnés des lames.Si vous voulez nous faire part d'un sujet qui vous tient à coeur, N'hésitez pas à nous écrire.
- Technique pour faire la différence
- Détails du couteau Laguiole
- La butée de lame
- De la barre d'acier au couteau
- Fermeture des couteaux de poches
- Comment aiguiser son couteau ?
- Les pierres à aiguiser
- L'entretien d'un couteau de poche
- L'entretien d'un couteau de cuisine
- Adresses des couteliers
- Couteau en acier et carbone
- Se raser avec un rasoir droit
- L'entretien du rasoir droit
Composition du couteau
Ce nouveau couteau aux formes élégantes ne s’appelle donc pas encore Laguiole mais il connait un succès croissant.
Le succès est tel que, les couteliers locaux n'arrivent pas à répondre à la demande. Ces derniers font donc rapidement appel aux ateliers de Thiers
Thiers a déjà à l’époque une réputation d’excellence en coutellerie. La ville livre dès le 16ème siècle une grande quantité de couteaux fermants. La qualité thiernoise est reconnue pour ses méthodes de travail moderne.
Les ouvriers thiernois fabriquent donc rapidement des couteaux aux marques des couteliers de Laguiole.
Les aveyronnais sont imaginatifs et créatifs. Ils décident donc d’orner leurs couteaux de fleurs ou de divers insignes là où nous retrouvons aujourd’hui la fameuse abeille.
Ces fleurs ou ces insignes étaient d’ailleurs souvent une façon de retrouver les marques des couteliers de l’époque.
On dit que « le diable se cache dans les détails », chez Actiforge on pense plutôt que le détail révèle le style ! Ne rien omettre dans les finitions de nos lames, dans les détails des ornements, c'est bien là où excellent les couteliers de Thiers.
Choisir son couteau selon ses envies, c'est aussi cela le savoir-faire des forgerons de laguiole. Laissez-vous tenter par un couteau avec ou sans tire-bouchon, avec un guillochage sobre ou travaillé, avec une abeille soudée ou non… C'est vous qui décidez de l'ornement de votre couteau laguiole, on ne peut pas vous proposer mieux que de faire ce qu'il vous plait !
Découvrez dans cet article du Club laguiole les détails et spécificités de chacun des éléments ornementaux qui composent votre couteau. Vous offrir conseils et informations détaillées, voici le leitmotiv de nos adhérents passionnés de la coutellerie sous toutes ses formes.
Le ressort :
Pièce maîtresse, le ressort est découpé dans l'acier.
De la qualité du ressort et de son montage dépend la longévité du couteau.
C'est le ressort qui participe également à la célébrité de nos couteaux
puisque c'est lui qui supporte la fameuse abeille.
En fait d'une abeille, cette extrémité du ressort a pour doux nom une mouche – d'où la fréquence méprise (ou sujet de discorde) de certains. La partie ou est posée l'abeille est la mouche, il n'y a donc pas de débat possible – voilà qui devraient en réconcilier (ou pas) certains !
La plupart des ressorts sont artistiquement décorés : cela s'appelle le guillochage.
L'abeille :
Selon la légende, les origines de l'abeille qui orne le manche des couteaux Laguiole,
dont beaucoup d'ailleurs pensent à tort qu'elle consiste la marque de fabrique
de l'authentique couteau laguiole remonteraient à l'époque napoléonienne. Ainsi, l'abeille, emblème impérial, aurait été " cédée aux gens " de Laguiole qui servaient en campagne sous les ordres de Napoléon en récompense de bravoure. Jolie histoire, mais elle est fausse.
L'abeille est une création de Jules Calmels coutelier célèbre de Laguiole. Il préféra orner ses mouches d'une abeille plutôt que d'une fleur, qui était la décoration légion de l'époque. Elle reste cependant proche des traditions pastorales, car l'abeille est l'animal au centre de la pollinisation et du renouveau des cultures. On est alors passé du culte de la terre au culte des cultures – on reste proche des bergers de l'Aubrac !
Dans la fabrication traditionnelle, l'abeille est forgée dans le ressort, elle fait partie intégrante du ressort.
L'abeille est une création de Jules Calmels coutelier célèbre de Laguiole. Il préféra orner ses mouches d'une abeille plutôt que d'une fleur, qui était la décoration légion de l'époque. Elle reste cependant proche des traditions pastorales, car l'abeille est l'animal au centre de la pollinisation et du renouveau des cultures. On est alors passé du culte de la terre au culte des cultures – on reste proche des bergers de l'Aubrac !
Dans la fabrication traditionnelle, l'abeille est forgée dans le ressort, elle fait partie intégrante du ressort.
Dans la fabrication dite industrielle, l'abeille est rapportée, c'est-à-dire soudée sur le ressort.
On préfèrera donc une abeille forgée plutôt que soudée, car fait corps avec le ressort, pièce maîtresse de la solidité du manche et donc du couteau. C'est à ce détail que l'on mesure ou non la fiabilité et la qualité d'un couteau dit de Laguiole.
Le saviez-vous : il n'y a pas que des abeilles sur les mouches des laguioles. Vous pouvez y retrouver des fleurs (comme jadis), des formes géométriques, des logos, d'un fer à cheval, d'un trèfle, d'une coquille-Saint-Jacques, d'une fleur de lys ou de votre propre insigne (nous pouvons aussi personnaliser à votre demande cette partie).
Le guillochage
Il s'agit d'ornements composés de lignes qui se croisent de manière régulière et symétrique qui se trouvent sur le ressort avec des motifs originaux plus ou moins stylisés. C'est sur cette partie du couteau que l'on peut réaliser le génie, la patience et le savoir-faire des maîtres couteliers des forges de Laguiole. Tantôt simples vagues, tantôt prénom incrusté, tantôt scène de chasse : seuls l'imagination et le talent des couteliers brident la beauté d'un guillochage.
Quand le guillochage est fait main, il varie d'un modèle à l'autre contrairement au guillochage machine qui est identique quel que soit le couteau.
Les platines :
Ossature métallique sur laquelle sont rivetées les mitres et la matière première du manche.
Les platines, à gauche et à droite du ressort, supportent les deux parties du manche.
Elles sont en laiton massif et se terminent parfois à leurs extrémités par des mitres.
Leur finesse et leur ornement dépend du génie et du talent du coutelier qui les réalisent. Les platines industrielles sont généralement lisses.
Les mitres :
Extrémités du manche qui renforcent la solidité du couteau.
Les mitres sont réalisées par frappe à froid ou au marteau-pilon et sont en laiton massif.
Le saviez-vous : les mitres n'ont pas toujours existé. Elles ne figurent pas sur les premiers couteaux laguioles. Elles sont arrivées bien plus tard avec la démocratisation des couteaux grands publics et l'apparition des machines outils, favorisant l'ajout de pièces d'ornements en plus grandes séries.
Le tire-bouchon
En acier, le tire-bouchon est facultatif et fixé sur le ressort dans les modèles 2 pièces. Sa fonction de base utilitaire et rare a été démocratisé par l'usage des bouteilles bouchées (contrairement aux anciens cubis) et par les auvergnats devenant cafetiers parisiens après la guerre. Devenu légion et outil synonyme de convivialité, il contribue aussi à l'esthétique des modèles.